Le GRAD-s est membre de la plateforme ”Souveraineté alimentaire” de la Fédération Genevoise de Coopération, aux côtés de 13 autres organisations : l’Association Suisse Cameroun (ASC), le CETIM, FH Suisse, Genève Tiers-Monde, Graine de Baobab, l’IRED, Jardins de Cocoagne, SeCoDév, Swissaid Genève, Philéa, Terre des Hommes Suisse, Tourism for Help et Uniterre.
Mais qu'est-ce que la souveraineté alimentaire ?
La notion de "souveraineté alimentaire" a été développée et présentée pour la première fois par le mouvement social et paysan international "Via Campesina" lors du sommet de Rome sur l'alimentation, organisé par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture en 1996. Depuis elle a été précisée et adoptée par plus de 400 Organisations non-gouvernementales mondiales lors des différents Forums Sociaux Mondiaux :
"La souveraineté alimentaire est le droit des peuples, des communautés et des pays de définir, dans les domaines de l'agriculture, du travai, de la pêche, de l'alimentation et de la gestion forestière, des politiques écologiquement, socialement, économiquement et culturellement adaptées à leur situation unique. Elle comprend le droit à l'alimentation et à la production d'aliments, ce qui signifie que tous les peuples ont le droit à des aliments sûrs, nutritifs et culturellement appropriés et aux moyens de les produire et qu'ils doivent avoir la capacité de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs sociétés."
Considérant que le rôle des paysans est de nourrir en priorité leurs concitoyens, la souveraineté alimentaire nécessite le développement et la protection d'une agriculture familiale et des marchés de proximité moyennant, si nécessaire, des protections tarifaires. Elle est donc en rupture totale avec les orientations libérales mises en oeuvre par l'Organisation Mondiale du Commerce.
Au-delà de la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire accorde une importance particulière aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle vise un accès plus équitable aux terres cultivables par les paysans et prône des techniques agricoles qui favorisent leur autonomie.
Pour en savoir plus sur la Plateforme de Souveraineté alimentaire de la FGC, visualisez la vidéo ci-dessous.
La souveraineté alimentaire en Afrique- Impacts et défis d'une plateforme thématique (PSA).
La déclaration de la FGC
Lors de son Assemblée Générale du 20 juin 2019, la FGC a adopté à l’unanimité une Déclaration en faveur de la souveraineté alimentaire,proposée par la Plateforme souveraineté alimentaire (PSA).
Par cette déclaration, la FGC et ses associations membres s’engagent à promouvoir huit principes dans leurs activités et projets:
> donner la priorité à l’agriculture familiale et à la production agricole locale ;
> reconnaître les droits des paysan·ne·s et des autres personnes travaillant dans les zones rurales ;
Reconnaître le droit d’accès aux ressources naturelles, en particulier à la terre, à l’eau et aux semences ;
Soutenir la participation des populations à la définition des politiques agricoles
Donner la priorité aux pratiques agroécologiques ;
Promouvoir des prix agricoles tenant compte des coûts de production ;
Promouvoir le plaidoyer en faveur d’un commerce international plus équitable
Soutenir l’accès universel à une alimentation saine et diversifiée.
En juillet 2021, un atelier de partage et de capitalisation d’expériences sur le plaidoyer pour la souveraineté alimentaire a réuni à Djilor Djidiack, au Sénégal une quarantaine de participantes et de participants représentant huit pays d’Afrique (Burkina Faso, Guinée ,Mali, Rwanda, Burundi, Togo et Sénégal) en partenariat avec les organisations de la Plateforme Souveraineté Alimentaire (PSA) de la FGC.
Pendant cinq jours, les participantes et participants ont partagé leurs expériences en matière de plaidoyer en faveur de Systèmes Alimentaires Locaux Territorialisés dans le cadre de la Transition Agro Ecologique.
Ils ont tiré des leçons d’expériences majeures de plaidoyers qui ont contribué à l’amélioration des politiques agricoles et alimentaires.
Ils ont recherché des moyens pour promouvoir la consommation saine et durable des produits locaux, développer des semences paysannes et une gestion foncière inclusive ;
ils ont également pu évaluer les contraintes voire les difficultés des femmes et des jeunes qui ont créé des entreprises en lien avec l’Agro Ecologie.
Sur la photo ci-jointe, Christophe Vadon, Président du GRAD (2e à partir de la gauche)
Cliquez sur le bouton ci-dessous pour télécharger la déclaration de l'atelier.